Statement: Attaullah

“We are humans like you, you are free and should give us a free life. We shouldn’t be treated like animals. I haven’t think of Europe like that in my life. My life here is very boring and disturbing. Like me there are a lot of young guys without papers so why the government don’t think about us ? They are happy in their lovely houses, they can’t feel us. We have a lot of problems and ain’t the biggest problem is that there are sending us back to our countries? It’s like they are pushing us to wars and worries. We are losing our abilities and we are totally used. So please pay attention towards our sympathetic request.”

Nous sommes des êtres humains comme vous, vous êtes libre et vous devriez nous donner une vie libre. Nous ne devrions pas être traités comme des animaux. Je n’ai pas pensé pas de l’Europe comme ça dans ma vie. Ma vie ici est très ennuyeuse et inquiétante. Comme moi, il y a beaucoup de jeunes gens sans papiers, alors pourquoi le gouvernement ne pense pas à nous? Ils sont heureux dans leurs belles maisons, ils ne peuvent pas nous sentir. Nous avons beaucoup de problèmes et n’est pas le plus gros problème qu’ils nous renvoyés dans nos pays? C’est comme s’ils nous poussait à des guerres et des soucis. Nous perdons nos capacités et nous sommes totalement usée. Alors s’il vous plaît prêter attention à notre demande sympathique.

Statement: Richard DJIMELI F.

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« Les politiques migratoires de l’Union Européenne sont une honte a l’humanité tout entière en ce sens qu’ aujourd’hui la criminalisation du migrant est une réalité cruelle dans l’espace Schengen. Elle se traduit d’abord par la chosification du demandeur d’asile ou du réfugié, par les arrestations, par la torture psychologique, par la privation des libertés fondamentales et enfin par la mort.

Abattus comme des chiens par des guerres très souvent importées sur le territoire par la machine funèbre de l’OTAN, les citoyens jadis libres et fiers de vivre dans leurs pays sont contraints de migrer. Mais ils migrent vers un asile illusoire par ce que aussitôt entrés dans l’Union Européenne, ils devront faire face a une autre guerre : Celle des politiques racistes et discriminatoires de l’Union Européenne. Ils n’auront droits ni a un suivi médical décent, ni a l’éducation, ni a la formation, ni au travail.

Ils ont commis le crime de chercher à protéger leur vie dans ces pays-là qui ont détruit le leur par l’exportation de la guerre. Pourquoi l’Union Européenne ne devrait pas assumer sa part de responsabilité dans le vaste mouvement migratoire qu’elle crée ? Et nous parlons aujourd’hui des migrants de l’OTAN. Pourquoi les états européens ne devraient pas assumer leur part de responsabilité dans cette migration qui naît surtout des dictatures qu’ils installent ou qu’ils protègent en Afrique et en Asie. ?Et nous parlons aujourd’hui des migrants de la dictature et de la fraude électorale. Pourquoi les états européens ne devraient pas assumer leur part de responsabilité dans cette migration qui naît de l’exploitation des matières premières toxiques ? Ces exploitations qui détruisent l’espace vitale des populations, de leur élevage, bref de leur économie domestique est un mobile irréfutable de la migration. Et nous parlons du migrant de l’uranium et du pétrole.

L’espace Schengen qui a bâti son union sur un capitalisme profondément déshumanisé est-elle victime de sa propre politique de libre échange? Pourquoi est ce que l’uranium, le diamant, l’or, le pétrole,.. devraient passer les frontières et pas les hommes ? C’est absurde d’entendre certaines politiques européennes manipuler leur opinion nationale en faisant croire que le migrant vient prendre tout le travail. On ne peut pas proclamer la compétition sur le plan économique à travers un capitalisme à outrance et refuser cette même compétition dans le domaine de l’emploi et qui n’est autre que la compétition des compétences. N’est ce pas reconnaître déjà par ce refus, que le migrant qui arrive n’est pas tout simplement une racaille mais un atout incontournable pour la construction de l’Europe aussi ?

Chaque jour qui passe dans le monde, un nombre important de migrants sont assassinés par la police des frontières et aussi la complicité passive des gardes côtes qui refusent parfois d’éviter des noyades. Quand est-ce que la cour pénale internationale va-t-elle interpeller des officiers qui ont ordonné et orchestré la tuerie des migrants au Maroc, en Algérie, en Grèce, en Hongrie, en Italie… ?

Les politiques discriminatoires de l’Union Européenne qui causent à travers des arrestations arbitraires, la destruction du biosphère psychologique du migrant qui ainsi aliéné, cherche désespérément un support dans le recours aux stupéfiants. En cela, la politique migratoire européenne n’est-elle pas aussi responsable de la course du migrant vers le marché de la drogue ? Et nous ne doutons pas que ce soit davantage un complot de l’Union Européenne pour mieux étiqueter le migrant et l’écarter de ses droits fondamentaux. Au regard de ce qui précède l’Europe mérite-t-elle encore aujourd’hui de se présenter comme cette espace de déclaration universelle des droits de l’homme ?

En somme la résolution de tous les conflits a travers le monde ne détruira pas définitivement le flux migratoire, tout simplement par ce que l’homme est essentiellement mouvement. Le Berceau de tous les hommes, ont affirmé les archéologues, se trouve en Tanzanie, en Afrique. Ces hommes de toutes les races ont migré du Berceau et se trouvent aujourd’hui en Europe, en Amérique, en Afrique, en Océanie, en Asie et malheureusement dans l’espace Schengen. C’est dire que l’Europe et le reste du monde d’ailleurs devraient s’apprêter a accueillir des milliers de migrants, blessés ou pas. C’est dommage d’assister a la course continuelle des parlementaires européens vers des lois restrictives des libertés. Quand naît une loi qui prive l’homme de son droit le plus absolu, c’est la résistance qui grandit.”

The immigration politics of the European Union are a shame for whole humanity in the sense that today the criminalization of migrants is a cruel reality in the Schengen area. It expresses itself first through the objectification of the asylum seeker or refugee, through the arrests, through the psychological torture, through the denial of fundamental rights and finally through death.

Shot up like dogs by wars often brought upon the territory by the funeral machine of the NATO, the citizens who were formerly free and proud to live in their countries are forced to migrate. But they are migrating into an illusionary asylum because as soon as they enter the European Union they have to face another war : That of the racist and discriminating politics of the European Union. They will neither have the right to decent medical treatment, neither to education, neither to training, neither to work. They have committed the crime of trying to save their lives in these countries that destroyed their own country by exporting war. Why shouldn’t the European Union take it’s part of responsibility in the broad migration movement which it creates?And we are talking today about the NATO migrants. Why shouldn’t the european states take their part of responsibility in this migration which is born especially in the dictatorships which they install or protect in Africa and Asia ? And we are talking today about migrants of dictatorship and electoral fraud. Why shouldn’t the european states take their part of responsibility in this migration which is born in the exploitation of toxic raw materials?These exploitations which are destroying the vital space of populations, their livestock, in short their domestic economy, is an inevitable motor of migration. And we are talking today about migrants of uranium and petrol.

The Schengen area which has built his union upon a deeply dehumanized capitalism, is it victim of it’s own politic of free trade ?Why should uranium, diamonds, gold, petrol,… pass the borders but not humans ? It’s absurd to listen to certain european politics manipulating their national opinion by making belief that the migrant comes to take all the work. You can’t proclaim competition on the economic field through the excessive capitalism and refuse that same competition in the field of work which is nothing else but a competition of competence. Don’t we already recognize by this rejection that the migrant which arrives is not simply a riffraff but also an unavoidable advantage for the construction of Europe ?

Every day that passes in the world, an important number of migrants are assassinated by the border police and also by the passive complicity of coastguards who sometimes refuse to prevent drownings. When will the international criminal court call out to the officers which coordinated and orchestrated the slaughter of migrants in Morocco, Algeria, Greece, Hungary, Italy… ?

The discriminating politics of the European Union that cause through arbitrary arrests the destruction of the psychological biosphere of the migrant who is thereby alienated and looking desperately for support in the resort of narcotics. In this, isn’t the european migratory politic responsible for the road of the migrant into the drug market?And we don’t doubt that this is more strenuously a complot of the European Union to better label the migrant and deprive him of his fundamental rights. Having the preceding in mind, does Europe today still deserve to present itself as the space of the declaration of the universal human rights ?

In sum, the resolution of all the conflicts in the world will definitely not stop the migration flow, just because humans are essentially moving. The Cradle of all mankind, as affirmed by the archaeologists, is located in Tanzania in Africa. These humans of all races are migrated from this Cradle and are now to be found in Europa, in America, in Africa, in Oceania, in Asia and unfortunately in the Schengen area. This means that Europe and also the rest of the world should be ready to welcome thousands of migrants, hurt or not. It’s sad to witness the continuous race of the european parliamentarians towards more freedom-restrictive laws. When a law that deprives humans of their most basic rights is born, resistance will rise.

Statement : موسي أدم

لقد اتيت من مكان بعيد من مدينة اسمها نيالا في السودان دخلت الي اروبا عبر البحر الابيض المتوسط الي لامبدوزا ايطاليا وانا لا امتلك اوراق او عمل او مكان للسكن وانا في وضع انساني سئ وغير مريح انا ابحث عن الحرية واتمني ان اتحصل علي اوراق ليكون عندي حرية التحرك والسفر والعمل كاي انسان اخر وانا لا امثل اي خطر علي المجتمع الاروبي واحمل في قلبي الحب لكل البشر واعتبر ان كل الناس خلقوا سواسيا ولكن اسف عندما اري كثيرا من الناس يمارسون العنصرية الخفية في تعاملاتهم او في تقيدهم لحرية الاخرين من غير ان يظهروا منها شئ وانا لا اتحصل علي اي اموال من الضمان الاجتماعي للاجئين في المانيا وليس لدي اي ماوي بعد اخلاء المدرسة في برلين واسكن حاليا في اورانيا بلاتس ولا املك اي شئ او اعرف اي شخص سوي اللاجيئن هناك وانا في حالة نفسية سيئة لعدم شعوري بالراحة في المانيا وعدم توفير سبل الاندماج مع المجتمع الاروبي اتمني ان يكون لي اصدقاء في المجتمع كبقية الناس ايضا اريد ان يكون لي حق السفر لاري اسرتي واهلي ولكن ليس لدي اوراق اتمني ان يعامل كل الناس بطريقة خالية من العنصرية عندما طلبت اللجوء في المانيا رفض طلبي مع انني اتيت من منطقة نزاع مسلح ومنطقة تحت الحرب من قبل الحكومة السودانية التي رئيسها مدان من المحكمة الدولية ولقد رحلت الي ايطاليا لانها كانت دولة الدخول الاولي بالنسبة لي ونسبة لان ايطاليا ليس فيها لديها حقوق للاجئين اتيت مرة اخري الي المانيا ولكن مع وجود الرفض لا يوجد لدي اوراق لذلك لا استطيع مثلا الذهاب الي الطبيب لانني اعاني من اوجاع في صدري ومازلت اعيش في اورانيا بلاتس في برلين ونحن مجموعة من اللاجئين لا نجد

من يدعمنا او يقدم لنا اي مساعدات انسانية

Mousa Adam

I came from a very far place, from a city called Niyala, in Sudan. I have entered into Europe through the Mediterranean Sea to Lambadoza, and I do not posses any documents or right to work or a place to reside in Europe. I am in very uncomfortable and bad humanitarian status, I came to Europe to seek freedom, and I hope to be treated equally and have document with rights to travel, work, and move freely within Europe and the whole world like every one else. I do not pose any danger to the for the European society, and I have love for all human being, cause we have been created equally, and I feel sorry when I see lots of people practice hidden prejudice in their treatments and their decision in limiting the freedom of others without showing their discrimination. I do not get any welfare assistance money for refugees in Germany, I do not have any place to live after a school eviction in Berlin, and I live now Oranien Platz and I do not own any living means, or know any one other than the refugees in there, and I am in unstable psychological state for the sever discomfort in Germany. The lack of means of integration within the German society, and I hope I hope to have friends in the society like every one else and have the right to travel to see my parents and my family and I do not have documents to do it. I hope all people will be treated in a way without discrimination. I have demanded a refugee and asylum in Germany my application was unfairly rejected I came from an unstable armed conflict and our area is a war zone by the Sudanese government military, which its president is a recognize war criminal by the international court. I was deported back to Italy cause it was my first point of entry to Europe, and due to the fact that Italian government doesn’t provide benefits to refugees and asylum seekers I went to Germany but because my application turned down before I can not get papers to get simple right like visiting the physician or medical doctor to get treated from my chest pains that I always experience.I still live in Oranien platz in Berlin with a group of refugees that do not get any support or any humanitarian assistance from the German government.

Statement: Abdoul Karim Bah

_MG_6908_AbdulKarimJe suis un réfugiée politique, demandeur d’asile en belgique, contenue de instabilité qui règne dans nos pays respective nous contraint a s’exiler et demander accueil au pays a traditions soidisant démocratique. Mais contenue du système de la politique migratoire, pour l’instant dans ces pays européen me pousse a vivre au minimum et ça me crée énormément de problèmes. Par exemple en belgique, en plus de ne pas nous reconnaître notre statu de réfugié, nous vivons misérablement sans travaille et sans revenue sans toit. Grace au association qui sont charger de soutenir les personnes vivant a la rue ou sans situations, nous redonne un peu de vigueur pour tenir . C’est ce qui me pousse a faire cette marche pour rencontrer d’autre sans papiers dynamiques et des supporter qui nous soutiennes dans notre dynamique de réclamer notre droit. Et je voudrais que l’aboutissement de cette marche va a Bruxelles, que nous allons faire des actions devant les institutions européen. Pour qu’ils changent la politique migratoire, qu’ils changent les accord du Dublin et qu’ils arrête Frontex. Car nous assistons a combien de personne qui meures dans les eux frontaliers. Dans l’espoir de retrouver une vie plus meilleure, car ils ont fuit un système qu nous impose l’occident.”

I’m a political refugee, asylum seeker in Belgium, content of instability in our respective countries has forced us into exile and ask the host country with so called democratic traditions. But content of the political migration system, yet in these European countries pushes me to live at the minimum and it creates me a lot of problems. For example in Belgium, beside that they don’t recognize our refugee status, we live miserably without work and without roof. Thanks to associations which take responsibility to support people living in the street or without situations, gives us a bit of force to hold. This is what drives me to do this march to meet other dynamic without papers and supporters which support us in our dynamic to claim our right. And I would like that the outcome of this march is to go to Brussels, that we make actions before the European institutions. So they change their immigration policy, they change the agreement of Dublin and that they stop Frontex. Because we are seeing how many people die in their water borders. In the hope of finding a better life, because they have flee a system which the occident impose us.

Grenzenbrechender Ungehorsam gegen die EU

Der March For Freedom ist mit seinen politischen Forderungen gegen das Migrations- und Grenzregime der EU von Straßburg nach Brüssel marschiert, wo sich 400 Aktivist*innen in einem transnationalen Action Camp vernetzt haben.

Die Unterzeichnerstaaten der Schengener Abkommen von 1985 und 1990 rühmen sich, die Grenzkontrollen an ihren gemeinsamen Grenzen abgebaut zu haben. Doch die daraus entstandene Bewegungsfreiheit gilt nicht für alle Menschen in der EU. Um in aller Öffentlichkeit dagegen zu verstoßen, sind Geflüchtete, Sans-Papiers, Migrant*innen und andere Aktivist*innen aus Mitglied- und Nachbarstaaten der EU vom 20. Mai bis zum 20. Juni 2014 etwa 500 KM von Straßburg nach Brüssel marschiert. Ihr Protestmarsch hat die Staatsgrenzen zwischen Frankreich, Deutschland, Luxemburg und Belgien in einer Aktion kollektiven Ungehorsams erfolgreich überschritten, nachdem im Herbst 2012 ein Protestmarsch von Würzburg nach Berlin die innerdeutschen Grenzen der Residenzpflicht gebrochen hatte.

Für das einwöchige Action Camp in Brüssel haben sich etwa 400 Menschen versammelt, die ihre Erfahrungen austauschen, sich vernetzen und über die Zukunft diskutieren. Die transnationale Phase der Bewegung ist in vollem Gange…

Géraud, tu as déclaré faire cette marche en l’honneur de tes camarades qui luttent chaque jour contre les frontières de l’UE aux enclaves espagnoles Melilla et Ceuta.

En novembre 2012, après avoir survécu plusieurs mois cachés dans la forêt, j’ai décidé avec une quarantaine de camarades de rejoindre la cote espagnole. Nous avons fait notre attaque à six heures du matin pour distraire la vigilance des forces de l’ordre marocaines et espagnoles. Pendant que nous nagions, la police espagnole est arrivée est s’est mise à tirer sur nous avec des balles blanches, ce qui a crevé les pneus dont s’aidaient plusieurs camarades pour la traversée. Deux d’entre nous, un Sénégalais et un Ghanéen, se sont noyés. La police espagnole nous a arrêtés et remis à la police marocaine qui nous a refoulés à la frontière algérienne. Alors que nous avions réussi à atteindre les eaux espagnoles, personne n’a finalement pu rejoindre la cote espagnole.

Pendant les trois années que j’ai vécu sur le territoire marocain, j’ai été témoin et victime de cette injustice cruelle. C’est pour cela que je me bats pour dénoncer cette cruauté des humains envers les humains afin que nous, les survivants, et les autres humains ne permettons plus qu’une telle injustice se répète.

Imad Soltani, deux de tes neveux ont “disparu”. Tu accuses l’UE et ses pays membres d’être responsables de la disparition et du décès de personnes tentant de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’UE.

Je travaille contre les politiques mises en oeuvre par l’UE pour protéger ses frontières. En réalité, ces politiques servent à tuer des êtres humains. Ce système ne respecte pas les droits de l’Homme: chaque jour, de nombreuses personnes meurent dans la Méditerranée et tout le monde le sait. Ce n’est pas la justice qui compte, c’est l’argent – et combien d’argent!

Je vous donne deux exemples concrets de cette injustice:

Nous avons comptabilisé 501 personnes de Tunisie disparues quelque part sur la Méditerranée. Pourtant, les frontières sont équipées de caméras et de haute technologie! Néanmoins, les autorités nationales et européennes refusent de répondre aux demandes des familles des disparus.

Un autre exemple: Le 6 septembre 2012, un bateau avec 138 personnes a fait un appel de secours tout près de l’île de Lampedusa. Les policiers sont arrivés mais ont refusé de sauver le bateau en détresse. 80 personnes se sont noyées, 56 ont pu se sauver par la nage et nous ont révélé cette histoire.

Pour nous, une seule solution: Ouvrez les frontières!!!

Maherzia Raouafi, cela fait plus de trois ans que tu es à la recherche de ton fils “disparu”.

Nous sommes ici pour faire un appel à l’aide urgent pour retrouver nos enfants disparus et apprendre la réalité. Mon fils, Mouhamed Raouafi, qui a maintenant 21 ans, est arrivé à Lampedusa, en Italie, le 14 mars 2011. Nous en sommes certains, car mon autre fils lui a parlé au téléphone après son arrivée. 28 jours après son arrivée, nous l’avons vu dans le journal télévisé allemand: j’y ai vu mon fils parler à la presse et dire «Je ne retournerai pas en Tunisie! Je reste ici!». Dans la vidéo, on les met dans un bus. Nous voulons savoir quel est ce bus et où ils ont été conduits.

Nous avons les numéros de téléphone des 47 personnes qui ont fait la traversée avec lui mais ils ne répondent pas à nos appels. C’est impossible: il n’y en a même pas un qui répond à sa mère!

Nous avons un dossier avec toutes les preuves: les vidéos, les experts. Que les gouvernements italiens et tunisiens nous rendent nos enfants immédiatement!

Abdul Aziz, tu es à Bruxelles avec 200 familles syriennes. Tu y as rencontré la Marche Pour la Liberté dans son Action Camp.

Nous demandons au gouvernement belge d’annuler le règlement Dublin.

J’ai essayé le Liban, l’Égypte et l’Algérie. Partout, le même problème: On refuse de nous donner des papiers et du travail. Au Maroc aussi, il nous est impossible de vivre. Alors nous avons rejoint l’Espagne par Melilla. Mais la situation y est mauvaise. Nous avons donc rejoint la Belgique. Mais ici aussi, on ne nous a pas donné de papiers.

À Paris, le ministre de l’intérieur a annulé le règlement Dublin pour 165 personnes de Syrie et leur a donné des papiers. J’ai demandé à la Belgique de faire la même chose pour les 200 – 300 familles dont je fais partie!

Nadji Kokou, why did you choose to leave the We Are Here movement in Amsterdam for six weeks and take part in this action of collective disobedience against the borders of the EU?

My motivation for this March is that I have been suffering for a long time in the Netherlands: For two and a half years I have not been allowed to cross the borders, nor to get any basic human right, like shelter, medical care, right to work, right to education. I felt myself like garbage. This is how garbage feels.

I took this march as a serious challenge for myself and for my brothers and sisters. At the beginning I was a bit scared, but I am supposed to do this to get my rights, my freedom and my hope! Because I am

a human being! When I crossed the first border, the one between Kehl and Strasbourg, I felt my life was coming back! After this, I had more energy to cross the next borders to reach Brussels and send our messages to the European Parliament and to the people of Europe: Stop racism, stop discrimination! Respect us like human beings because people are one!

Now, in Brussels, I am very happy because we are all together, many refugees and supporters, and I hope that all the time we are going to fight like this together! Because we have a dream! We are one! One family, one humanity! We need a friendly and peaceful world together! No class, no ethnicity, no tribes! Jamais, jamais, jamais fatigué-e-s!

Riadh, tu t’es engagé pendant des mois à Berlin dans la préparation de ce projet transnational…

Pour moi, la marche m’a donné la possibilité de relier les activités transnationales et locales, puisque c’est trop important qu’on lutte ensemble les prochaines années. On a besoin de la masse, puisque dans tous les pays européens, il y a des refugiés et sans-papiers qui essayent de s’organiser. La Marche vers Bruxelles nous a donné la possibilité d’échanger les idées et de voir comment on peut travailler ensemble dans le futur.

Le fait de marcher plus de 500 kilomètres ensemble est une forte image pour nos luttes. C’est pour cela qu’on va essayer de continuer ce genre d’actions. Il y a une idée maintenant d’organiser une marche de l’Italie vers l’Allemagne où on va essayer de se concentrer sur les règlements Dublin en soulignant que la liberté de circulation est notre droit. Ce genre d´actions nous donne la possibilité d´aider les réfugiés à quitter l’Italie pour se rendre au nord de l’Europe et il n’y a aucune force qui peut nous stopper…… break isolation!!!!!!

Ali, avec le groupe “Lampedusa in Hamburg” tu revendiques l’application du paragraphe 23 de la Aufenthaltsgesetz (loi relative au permis de séjour).

Nous venons de la Libye où la guerre de l’OTAN a détruit notre vie en 2011. Pourquoi ne sommes-nous pas venu-e-s ici avant 2011? C’est parce que c’est la guerre qui nous a fait fuir. La guerre à laquelle l’Allemagne a participé. L’Italie nous a donné des papiers selon la circulaire de régularisation des réfugié-e-s de Libye du premier ministre italien et nous a dit de partir au Nord. Mais ici, en Allemagne, nous n’avons pas le droit de travailler, ni de vivre.

Le paragraphe 23 est une loi qui donne la possibilité à l’autorité suprême d’un Bundesland d’octroyer le droit de séjour (Bleiberecht) à un groupe, par exemple au groupe “Lampedusa in Hamburg”, en incluant le droit de travail, l’accès à la santé etc.

Alors que à Hamburg et à Berlin nous luttions depuis un an et demi pour l’application de ce paragraphe, c’est aux réfugié-e-s syrien-ne-s qu’il a été appliqué très récemment. Il est tout à fait possible d’appliquer ce paragraphe à nos deux groupes, mais les politiques sont hypocrites et refusent de le faire. Cela fait trois mois qu’un parti du Bundestag a demandé l’application de ce paragraphe, ce qui nous a donné beaucoup d’espoir, mais le Sénat de Hamburg a de nouveau refusé. Mais nous gardons l’espoir! “No way back to Italy! We are here to stay!”

Turgay, Du hast den Marsch mitorganisiert, doch gleichzeitig hast Du Dich in Berlin für den Paragraphen 23 eingesetzt, nachdem Ihr Euch lange Zeit auf Eure drei Hauptforderungen (Lager und Residenzpflicht abschaffen, Abschiebestopp) konzentriert hattet. Warum fordert Ihr jetzt, wie Lampedusa in Hamburg, den Paragraphen 23?

Die anderen Paragraphen bringen nichts. Wir haben zwei Monate mit dem Senat von Berlin geredet, mit Dilek Kolat. Ihr Vorschlag war: sechs Monate Duldug für Lampedusa. Doch das ist keine Lösung, denn nach sechs Monaten kommt Dublin-Abschiebung. Daher haben wir den Paragraphen 23 verlangt: das ist eine Gruppenlösung, eine politische Lösung für alle!

Der Senat hat den Refugee Strike als politische Gruppe anerkannt, doch nicht wie im Paragraphen 23. Dieser sei nur für Gruppen wie die Geflüchteten aus Syrien. Doch das ist eine politische Entscheidung, denn früher hat die Regierung der Paragraphen 23 auch schon für Palästinensergruppen angewandt. Der Paragraph 23 ist keine Gerichtsentscheidung. Für Abschiebungen hat der Senat keine Macht, doch für Paragraph 23 ist er kompetent. Er möchte einfach keine Lösung!

ARTIKEL 23, AUFENTHALTSGESETZ

Aufenthaltsgewährung durch die obersten Landesbehörden

(1) Die oberste Landesbehörde (zum Beispiel der Berliner Senat) kann aus völkerrechtlichen oder humanitären Gründen oder zur Wahrung politischer Interessen der Bundesrepublik Deutschland anordnen, dass Ausländern aus bestimmten Staaten oder in sonstiger Weise bestimmten Ausländergruppen (zum Beispiel Oranienplatz oder Lampedusa in Hamburg) eine Aufenthaltserlaubnis erteilt wird. […] Zur Wahrung der Bundeseinheitlichkeit bedarf die Anordnung des Einvernehmens mit dem Bundesministerium des Innern (Innenminister: Thomas de Maizière, CDU).

ARTICLE 23, RESIDENCE ACT (AUFENTHALTSGESETZ)

Granting of residence by the supreme Land authorities

(1) The supreme Land authority (example: Berlin Senate) may order a residence permit to be granted to foreigners from specific states or to certain groups of foreigners defined by other means (example: Oranienplatz or Lampedusa in Hamburg), in accordance with international law, on humanitarian grounds or in order to uphold the political interests of the Federal Republic of Germany. […] In order to ensure a nationwide uniform approach, the order shall require the approval of the Federal Ministry of the Interior (Minister: Thomas de Maizière, CDU).

ARTICLE 23, LOI RELATIVE AU SÉJOUR (AUFENTHALTSGESETZ)

Autorisation de séjour accordée par les autorités suprêmes des Länder

(1) L’autorité suprême d’un Land (exemple : le Sénat de Berlin) peut ordonner au titre du droit international public, pour des raisons humanitaires ou pour la défense d’intérêts politiques de la République fédérale d’Allemagne, qu’un permis de séjour soit délivré aux étrangers de certains États ou à certains groupes d’étrangers (example: Oranienplatz ou Lampedusa in Hamburg!!!) définis de toute autre manière. […] Afin de garantir une approche uniforme à l’échelle fédérale, l’ordre doit être concerté avec le ministère fédéral de l’intérieur (Thomas de Maizière, CDU).

Ahmed, por qué te has ido de Strasbourg y participado en esta larga Marcha?

He participado en esta marcha porque tengo residencia de larga duración de España y como hay crisis y no puedo conseguir trabajo he llegado a Francia para saber si puedo conseguir un trabajo pero enfrentado con un problema que para puedo trabajar en otro país de Unión Europea tengo que buscar un empresa que me da un contrato de trabajo de un duración de un año y además tienen que pagar una tasa de 700 euros y eso es dificil de conseguirlo. Entonces yo estoy en Francia como sin papeles porque sin autorización de trabajo no puedes vivir como una persona.

Para mi esta marcha es un despierto de los migrantes sin papeles o refugiados para hablar sobre sus derechos como humanos y espero que seguimos luchando hasta que me dan una solución y quiero decir a los gobiernos de la Unión Europea que se paren de reír de nosotros porque los migrantes del 2014 no son los migrantes del 1960 porque estos son educados y saben que Europa ha aumentado por el favor de África o otra parte que era colonizada por Europa y al final quiero decir “solidarité avec les sans-papiers”!

Bouba, tu as quitté la lutte à Berlin pour participer à cette Marche…

Je suis sorti à cette Marche comme réfugié de Oranienplatz qui sont venus de Lampedusa en 2011. On a des papiers d’Italie, on a des shit papiers d’Italie, des papiers qui ne peuvent pas nous donner nos libertés en Europe. L’Union Européenne sait ce que l’État italienn fait avec les immigrés qui viennent de la guerre avec Gaddafi. Pourquoi l’Union Européenne ne peut pas changer ces lois? Je ne suis pas un touriste! Or, j’ai un visa de touriste! Je ne suis pas un touriste, je suis un réfugié! Pourquoi les réfugiés d’Italie, d’Espagne et de Grèce, on a des papiers, mais on mange chez Caritas et on dort devant les gares? Pourquoi? Pourquoi nos papiers ne nous donnent pas le droit de travailler et on vivra dans des maisons et on paira des taxes?

Alors, j’ai marché 500 km, car ils n’ont qu’à voir ce que devient ma vie! On ne parle pas de 500 cm! On ne parle pas de 2 jours! Même une voiture prendrait plusieurs heures pour 500 km!

L’Union Européenne n’a qu’à savoir ce qu’elle va faire de notre vie!

Si moi, j’avais voulu aller en Europe, j’y serais depuis 2000, car c’est en 1999 que je suis sorti de chez moi, que j’ai quitté ma famille et que je suis parti à l’aventure. C’est la guerre de l’OTAN qui m’a forcé d’aller en Europe! Donc c’est à eux de voir ce qu’ils vont faire pour nous tous qui sommes arrivés depuis 2011, le groupe de Oranienplatz à Berlin.

Statement: Amir Seyfi

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“My name is Amir Seyfi and I am asylum-seeker in Berlin. From 10 am, 24.06.2014 I started a political dry hunger strike, until my friends are on the roof of school and don’t get any proper answer from city & politicians about their demand and the school is under eviction also at the same time, here, my friends are because of solidarity in jail, I will continue my action. We have lived and protested all together for more than one year to change our situation and now not even get any positive answer but see that our political protest places one by one get evicted. It’s totally unacceptable and intolerable.

11:30 pm 25.6.2014 Brussels”

 

Mon nom est Amir Seyfi et je suis un demandeur d’asile a Berlin. A partir de 10 am, 24.06.2014 J’ai commencé une gréve de faim sèche politique, jusqu’à que mes amies sont sur le toit de l’école et ne reçoivent pas une réponse approprié de la ville et des politiciens sur leur demande et l’école est sous l’expulsion et aussi en même temps, ici mes amies sont dans la prison a cause de solidarité. Nous avons vécue et manifesté tous ensemble pendant plus qu’un an pour changer notre situation et maintenant on ne reçois même pas une réponse politique, mais de voir que nos places de manifestations politique sont expulser une par une. C’est complètement inacceptable et intolérable.
11:30 pm 25.6.2014

Secret police scandal: Bus-Verkehr Berlin KG refuses to transport civil rights activists after “friendly” call by German criminal police

Berlin/Brussels, 27 June 2014. After a “warning” from the federal criminal police (Bundeskriminalamt), the bus charter company BVB canceled a contract of approx. EUR 6000 for coach buses for the “March for Freedom” from Brussels to Berlin. The buses had been paid in full on 6 June and were supposed to shuttle several hundred activists back to Berlin on Saturday, 28 June. Now the activists are stuck in Brussels.

It is likely that the German police wants to prevent the Brussels activists from joining the protesters at the occupied school in Berlin, who are resisting an ongoing eviction by police armed with machine guns.
It seems that the police claimed the march group would attempt to smuggle “illegal aliens” into Germany. However, our civil rights campaign already publicly crossed the German border three times and we traveled through Luxembourg, France, Belgium and Italy. None of these governments collapsed. We suspect the criminal charge is fabricated to send non-collaborating refugees into Belgian exile and pacify the German capital.
This public-private pact between a German business and state forces reminds us of GeStaPo tactics. While we are still not clear if business works for the government or government works for business, they stand as a national front against unarmed protests for civil rights. BVB is the moral heir of the “Aryanized” corporations in whose interest Germany destroyed half of Europe.
Our lawyers are trying to talk sense into BVB, but they will probably be stubborn, assured of police protection. Support the March for Freedom’s safe return to Germany! We need buses and public pressure against BVB and the German police.
The police seems to be making its own court decisions. How can they cancel a private contract without a court order? When judicative, legislative and executive conspire, obedience is the only crime. As Dr. King said: “Never forget, everything Hitler did in Germany was legal!”
http://freedomnotfrontex.noblogs.org
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Brutal arrestment after peaceful solidarity action against the eviction of the refugee squat in Berlin

PRESS RELEASE Brussels, 25.06.2014

Brutal arrestment after peaceful solidarity action against the eviction of the refugee squat in Berlin  

This morning at 9 am European activists made a peaceful sit-in at the entrance of the German embassy. The activists were protesting non- violently against the current brutal eviction of refugees in an occupied school in Berlin. Their demand was to speak with the German ambassador in order to put pressure on Berlin authorities. The situation is very urgent as there are refugees on the roof of the school building stating that if the police do not stop the operation, they will jump from the roof top or burn themselves. The eviction of the building would mean for them to lose their home, shelter and political self- organized center.

The action supports friends and comrades on the roof and in the school, and their demands: the immediate stop of the eviction and police operations, free access for press, the recognition of paragraph 23 (a German asylum law for group recognition), for all refugees from School and people who were protesting at Oranienplatz Refugee Protest Camp. The “solution” offered by the senate regarding the resettlement of the people into refugee centers and the re-evaluation of the single cases resolves nothing. We also demand the possibility to return to the school and the start of genuine negotiations of the refugees with the district and the senate.

Evictions of refugee squats are happening across Europe, such as recently in Calais, and also comrades in Amsterdam are struggling to defend their home and shelter. We demand the unconditional respect of all refugee squats in Europe.

The protest is also directed against the increasingly restrictive asylum laws and policies in Germany and across Europe.

The European activists who are part of the Protest March for Freedom were already insisting for the third day in front of the German embassy to speak to the ambassador. The ambassador was refusing any contact, thus the activists decided to make this peaceful sit-in today. The ambassador finally also ordered to evict the 23 people from the embassy and let them be arrested by the police of Brussels.

Whilst at the police station the arrested were denied drinking water, translation of the procedures and the accusations and information about their rights. The police procedures were arbitrary. One person was beaten up until he lost consciousness; another person was pushed and strangled because she asked for toilet paper. Some of the activists had no passports or identification card with them as an act of solidarity for people without papers. The first people were released after 8hours, and after 16hours still 4 remained in the station. They are threatened to be expulsed out of Belgium.

The remaining activists of the action spoke to the press officer of the embassy and drafted a letter to the Kreuzberg District and Senate of Berlin. Herein they outlined the demands and reasons for the protest. The Embassy promised to write a statement to Berlin demanding that everything possible should be done to save the lives of the protesters on the roof of the school in Berlin.

This protest was part of the Action Week in Brussels to mark the European Council Summit. It concludes the March for Freedom that started 6 weeks ago in Strasbourg. The main demonstration will be happening on 26th June 2014 at 4.30pm on Place de Béguinage, Brussels.

Refugees formed a support group to support the supporters

the #March4Freedom camp is getting to sleep little by little. we had a visit from greenparty and refugees shared their voice with them.
from the 20 supporters that got arrested by the Belgium police arround 13 of them has got release. The rest of them are still in the prison and police say they want to send them to the deportation jail.they want to send them back to their responsible countries.
About Half an hour ago refugees formed a support group to support the supporters.

tomorrow there is our big demonstration at 4pm. many many people are here or send their best wishes and support to us. at 1pm before the demo we set up a press confrence and inviting press to come to our camp. here is a lot of freedom fighters and is so nice to be around here.